mercredi 11 mars 2009

19 octobre 2008

Vous en penserez ce que vous voulez mais, pour ma part, j'ai toujours eu un faible pour le cinéma de Monsieur Spielberg. E.T m'a ému aux larmes, les rencontres du troisième type font partie de mon univers fantasmagorique et, l'autre soir, à la télé (on a le cinéma qu'on peut certains jours et à certaines heures) je me suis régalé de la version Spielbergienne de la guerre des mondes. Et, petit détail en passant, trois nuits après, j'ai fait un rêve extraordinaire où j'ai assisté et même failli être victime d'une apocalyptique attaque de vaisseaux gigantesques venu d'ailleurs. Avec pluie de grelons de métal en fusion, oiseaux de métal aux ailes tranchantes hachant menu les viandes humaines et autres incendies à tous les horizons. Difficile, bien évidemment, d'échapper à la tentation de voir dans ce cauchemar comme dans certaines scènes de la guerre des mondes, la préfiguration de ce qui nous attends peut-être dans les semaines et les mois à venir; et qui n'aurait rien à voir avec la science fiction ni les rêves. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous informer de ce que nous vivons des temps troublés, à commencer pour ceux qui ont pendant trop longtemps tenu le haut du pavé avec l'assurance et l'arrogance que l'on sait et qui, tout à coup, pour des raisons qui échappent aux communs des mortels, se retrouvent aujourd'hui dans une sacrée panade. Je vais peut-être vous choquer mais tant pis, toute ces affaires de faillites bancaires, de dégringolades des bourses, de la ruine qui guette les agioteurs, manipulateurs d'argent et autres filous en costumes trois pièces qui jouent sur la misère du monde pour se remplir les poches, qu'ils ont très profondes, tout cela me réjouis grandement. Cette débandade montre en effet à quel point la sience économique n'est une science que pour ceux qui en détiennent les misérables petites astuces et sordides calculs. Lesquels s'avèrent soudainement parfaitement inadéquats aux buts que poursuivaient les propriétaires du monde et qui consistaient dans la prétention à mettre sous la coupe du mythique marché la totalité de ce qui existe. Il apparaît bien clairement que cette prétention est universellemnt battue en brèche et que les flots d'insanités répandues partout pour tenter de justifier des mesures à prendre se heurtent à une réalité qui prend chaque jour qui passe des allures de colossale plaisanterie. Car enfin, si les recettes des spécialites dans la manière de s'enrichir font faillite partout, il serait tout de même cocasse et bien mal avisé que de compter sur eux pour remédier à l'état des choses présent. Et que les états redeviennent subitement partie prenante dans cette affaire avec l'approbation émue des gangsters désargentés ne doit pas nous bercer de la moindre illusion. Si les choses en venaient à s'arranger, on les verrait reprendre avec allégresse leur sale boulot et spéculer à tout va sur tout ce qui peut l'être. Mais en vérité, il apparaît bien que la faillite de l'odieux système est bien plus profonde que ce qu'en disent les innombrables spécialistes chargés de nous expliquer doctement de quoi il retourne. Nous assistons peut-être aux derniers soubresauts de cet animal féroce au delà de toute expression. Et alors, une chance peut-être saisie de passer à tout autre chose, de voir s'ouvrir des perspectives proprement inouïes et aujourd'hui impensables. Peut-être, tout aussi bien, allons nous en passer par une longue période de troubles de toutes sortes qui toucheront nos manières de penser, d'échanger, de vivre, enfin. Nous sommes, peut-être, encore, à un tournant décisif, comparable à celui qui voit advenir de nouvelles formes de civilisation dont l'Histoire montre tant d'exemples. D'où viendra l'étincelle de ce gigantesque bouleversement, quels incendies provoquera-t-elle ou non, il serait bien présomptueux de prétendre le savoir. Comme dans les livres et au cinéma: ceci est, maintenant, une autre histoire...


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